Dans à peine un mois, le stade équestre du Grand Parc accueillera du 2 au 5 mai 2024, la 13ème édition des Internationaux de Dressage de Compiègne. Temps fort des trois jours de compétition, le CDIO 5*, seule Coupe des Nations FEI organisée en France, verra s’opposer quelques-uns des meilleurs cavaliers et chevaux au monde, bien décidés à marquer les esprits avant leur grand rendez-vous estival. Sélectionneur de l’équipe de France, Jean Morel témoigne de la particularité d’une épreuve en équipe.

 

L’équipe Danoise, victorieuse en 2023 dans la Coupe des Nations FEI

Tous les cavaliers sont unanimes. Disputer une Coupe des nations, la veste aux couleurs de son pays sur le dos, est un privilège. Une responsabilité aussi. Avec des sentiments encore plus intenses, dans un sens ou dans l’autre. Deuxième des étapes de la prestigieuse série Coupe des Nations FEI, après Wellington (USA), étape remportée par l’Allemagne devant les États-Unis et la Suède, et avant Budapest (HON, mai), Rotterdam (HOL, juin) et Falsterbo (SUE, juillet), la Coupe des Nations compiégnoise, prendra cette année une dimension supplémentaire. Les différents couples évolueront en effet devant le jury présidé par le Français Raphaël Saleh, accompagné des juges qui l’entoureront l’été prochain dans les jardins du Château de Versailles. Une bonne occasion de faire belle impression. L’an dernier, le Danemark, champion du monde en titre, s’était imposé devant les Pays-Bas et l’Allemagne. « Une coupe des Nations a toujours une saveur très particulière, explique Jean Morel, sélectionneur de l’équipe de France. C’est un autre état d’esprit. C’est fédératif car si notre sport est habituellement individuel, dans une Coupe des Nations, on monte aussi pour les autres. Pendant toute une compétition, les cavaliers font attention les uns aux autres. Ce qui n’empêche pas d’avoir des individualités. Il y a aussi une stratégie à mettre en place, dans le choix des couples mais aussi dans leur ordre de passage. Un cavalier doit apporter un minimum de points et doit parfois accepter de ne pas prendre tous les risques pour servir le groupe. Pour moi, un bon cavalier se juge bien sûr par ses résultats sportifs mais aussi par l’ambiance qu’il met, l’ambiance mise par son staff et sa force à écouter les consignes du staff. Si les résultats ont été bons aux derniers Championnats d’Europe, c’est parce que nous avions cet état d’esprit. Nous avons beaucoup discuté entre nous. Nous étions heureux de déjeuner ensemble et de nous retrouver pour prendre un pot le soir. » Sixième des derniers championnats d’Europe avec ses quatre couples qualifiés dans le Grand Prix Spécial et deux dans la Grand Prix Libre, performance historique, la France a su se faire une place dans les nations qui comptent.
« Nos résultats des derniers mois nous permettent désormais d’être invités dans des grands concours, souligne le sélectionneur national. En plus de Compiègne, nous serons également présents dans de grosses épreuves comme à Falsterbo, Aix-la-Chapelle et quelques autres. Il faudra à chaque fois choisir la bonne stratégie. Est-ce que l’on dispute la Coupe des Nations à fond ? Est-ce que l’on s’en sert pour travailler ? Est-ce que l’on teste des couples ? On ne peut pas tout faire en même temps. Je ferai forcément tourner car il faut préparer d’autres couples par sécurité. Il peut se passer plein de choses. Ma seule mission est d’amener l’équipe de France à son maximum aux Jeux olympiques, à Versailles. Mais nous tâcherons de faire honneur à Madame Marini et au concours de Compiègne ! Ils le méritent. C’est formidable d’avoir des personnes qui organisent un concours de cette qualité. »

Présidente du concours, Monique Marini se réjouit de cette treizième édition. « L’an dernier, le concours a été marqué par un plateau exceptionnel avec plusieurs cavaliers du top 10 mondial et dix équipes engagées dans le CDIO 5*, rappelle-t-elle. Les chefs d’équipe savent qu’ils bénéficient à Compiègne de conditions idéales pour préparer les grandes échéances. C’est une fierté d’organiser la seule Coupe des Nations dans un 5 étoiles en France. La fidélité des grandes nations et des grands cavaliers est une belle reconnaissance et surtout une belle récompense pour tous ceux qui œuvrent pour la réussite du concours. »

Parce que les Internationaux de Compiègne veulent aussi être le rassemblement de tous les acteurs de la discipline, les épreuves du CDI3* et du CDI1* rythmeront le programme des trois autres pistes du stade équestre. Pistes ouvertes également aux espoirs de la discipline avec le CDI U25 (moins de 25 ans), le CDIY (Jeunes Cavaliers), le CDIJ (Juniors), le CDICh (Children) et enfin, le CDI Poneys.

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Caval’ Show, dimanche, en clôture du concours

Très prisé par les spectateurs, le spectacle de clôture des Internationaux de Compiègne est devenu un rendez-vous incontournable. Dimanche 5 mai, à partir de 15 heures, Caval’ Show, troupe de spectacle pluridisciplinaire (chevaux en liberté, acrobaties, tableaux artistiques, dressage etc.) basée entre Saint-Rémy de Provence et Avignon, offrira un formidable spectacle équestre qui combinera l’élégance, la grâce et la puissance des chevaux avec des performances artistiques. Cette production captivante est le fruit du travail de Benoit Soumille, artiste équestre renommé, de sa troupe de cavaliers talentueux et de leurs magnifiques chevaux de différentes races. Le Caval’ Show est un voyage fascinant à travers l’univers équestre, où se créent des moments d’émotion et d’émerveillement.