Avec quatre membres du Top 10 mondial dont la numéro 1 et championne du monde britannique Charlotte Fry, la 12ème édition des Internationaux de Dressage de Compiègne (4 au 7 mai) propose un plateau d’exception. La promesse d’assister à des compétitions de très haut niveau dans lesquelles la France avancera avec de réelles ambitions.
Charlotte Fry et Glamourdale lors de l’édition 2022 (c)PSV Photos
Depuis de nombreuses années, les meilleurs dresseurs mondiaux ont fait du CDIO5*, concours international de dressage de Compiègne un de leurs rendez-vous privilégiés. L’édition 2023 confirme toute l’attraction de l’événement avec une des étapes du prestigieux circuit Coupe des Nations FEI. Depuis le début de cette année, peu de concours dans le monde ne peuvent en effet avancer une telle affiche. Tout en haut figure notamment la nouvelle pépite de la discipline, la Britannique Charlotte Fry, numéro 1 mondiale et championne du monde individuelle l’été dernier à Herning (Danemark). Si la jeune cavalière de 27 ans préservera son crack Glamourdale, elle se présentera sur le rectangle compiégnois avec Dark Legend, cheval de 15 ans avec lequel elle a déjà participé à une finale de Coupe du monde l’an dernier ,et qui connait particulièrement le terrain français avec une troisième place du Grand Prix 3* en 2022 et 2021 et la première place dans la Coupe des Nations en 2019.« C’est un concours que j’apprécie particulièrement, le site est superbement rénové, les pistes sont parfaites et il y a toujours une très bonne ambiance, rappelait la championne du monde lors de sa précédente venue. Tous les cavaliers vous diraient la même chose ! »
Charlotte Fry mènera l’équipe britannique où les spectateurs pourront également découvrir la toute jeune (18 ans) Annabella Pidgley. Souvent médaillée dans les compétitions européennes juniors, Pidgley est accompagnée depuis le début de l’année par Vamos Amigos, l’ancien partenaire de la Danoise Cathrine Laudrup-Dufour avec laquelle le hongre de 11 ans a atteint l’excellente note de 89,411% lors des derniers championnats du monde (2e place individuelle derrière… Fry).
Le Danemark, champion du monde par équipes, la Grande-Bretagne, mais aussi la Suède, l’Allemagne et les Pays-Bas à la lutte dans la Coupe des Nations
La concurrence sera très relevée. Quatre autres cavaliers membres du top 10 mondial seront en effet présents au stade équestre du Grand Parc. La Danoise Carina Cassøe Krüth, numéro 5 au ranking, se présentera avec sa jument Heiline’s Danciera qui lui a permis de remporter deux étapes de la Coupe du monde cet hiver et de conquérir l’or par équipes aux derniers mondiaux. Fidèle parmi les fidèles à Compiègne, le Suédois Patrik Kittel, actuellement 7e mondial, sera lui aussi engagé avec son cheval de tête Touchdown. Attention aussi à la Néerlandaise Dinja van Lierde, n°4 mondiale (médaille de bronze aux championnats du monde avec Hermes N.O.P.), venue dans l’Oise avec son jeune Hartsuiker, déjà très performant. Sans doute un cran en dessous collectivement, la Belgique, troisième l’an dernier à Compiègne, comptera sur Larissa Paulius, quatrième le dernier week-end à Fontainebleau avec Flambeau et le Portugal (4e de la Coupe des Nations 2022), sur Maria Caetano et Hit Plus.
La France ne fait aucun complexe et rêve d’un podium
Avec une telle densité, la Coupe des Nations promet une lutte très intense pour la succession de la Suède, victorieuse l’an dernier devant l’Espagne et la Belgique. Sixième en 2022, la France entend grignoter quelques rangs et affiche même l’ambition de se rapprocher du podium. « Nos cavaliers travaillent pour ça, explique Jean Morel, chef d’équipe et sélectionneur de l’équipe de France de dressage. Ils ont fait des efforts tout l’hiver. C’est une chance d’avoir une Coupe des Nations en France de ce niveau-là. Nous alignerons notre meilleure équipe à Compiègne avec des chevaux déjà dans la compétition et qui se sont déjà battus ces derniers mois. Tous nos chevaux sont capables de franchir la barre symbolique des 70%, et s’il reste bien sûr des détails à améliorer, l’ensemble est très positif. Participer c’est bien, mais nous aimerions bien grimper au classement et pourquoi pas prendre une petite place sur le podium. »
Meilleur couple tricolore depuis le début de l’année avec notamment une 9e place à la Coupe du monde de Bâle et une sixième dans le Grand Prix du récent CDI 5* de Fontainebleau, avec à chaque fois des notes en Grand Prix supérieures à 72%, Corentin Pottier et son fils de Totilas, Gotilas du Feuillard, mènera l’équipe de France. À ses côtés, il pourra compter sur Morgan Barbançon (26e mondiale), meilleure française de ces dernières saisons qui se présentera à Compiègne avec Bolero, et sur la cavalière du Cadre Noir de Saumur, Pauline Basquin, en selle sur Sertorius de Rima Z IFCE. Alexandre Ayache, sur Jolène, sera lui aussi présent, mais à titre individuel.
À quatre mois des Championnats d’Europe à Riesenbeck (Allemagne, du 4 au 10 septembre), mais aussi à un peu plus d’un an des Jeux olympiques de Paris 2024, les Internationaux de Compiègne donneront de précieuses indications à toutes les nations.
Un très beau plateau dans les épreuves jeunes et dans le CDI 3*
De nombreux cavaliers engagés dans le CDIO5* disputeront également les épreuves du CDI 3* avec pour la plupart des chevaux encore en devenir mais déjà performants. Les épreuves destinées aux plus jeunes auront également fière allure avec notamment dans le CDIP (poneys), la présence des deux Allemandes Lilly Marie Collin et Mia Allegra Lohe, respectivement n°2 et 3 mondiales. Chez les juniors, la Belgique se présentera en favorite avec deux membres du top 20 (Clara Collard et Anna Peeters). Dans le CDIY (Jeunes cavaliers), Mado Pinto, n°11 mondiale avec Hot Bit de la Gesse, portera les espoirs tricolores. Enfin dans le CDIU25 (moins de 25 ans), avantage aux Pays-Bas avec la n°11 mondiale, Daphne van Peperstraten.
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LE GRAND SANTI SERRA POUR CONCLURE
À l’issue des compétitions, le dimanche 7 mai, après-midi, Santi Serra, artiste équestre mondialement connu et reconnu, émerveillera tous les spectateurs. Un formidable bouquet final après trois jours de très grand sport. Dans leur spectacle, Santi Serra et ses artistes mettront une fois encore en avant tout l’amour transmis aux chevaux mais aussi aux chiens et aux oiseaux. Fascinant.