La 12ème édition des Internationaux de Dressage de Compiègne se déroulera du 4 au 7 mai, au Stade équestre du Grand Parc. Toujours fidèles au rendez-vous, les meilleurs couples mondiaux se retrouveront à l’occasion du prestigieux CDIO 5* et de sa Coupe des Nations FEI mais aussi dans un CDI3* et un CDI1*. L’occasion pour les Tricolores de confirmer leur belle progression de ces derniers mois. Entretien avec Jean Morel, chef d’équipe et sélectionneur de l’équipe de France de dressage en vue des Jeux olympiques 2024. Objectif des Bleus à Compiègne : le podium !

Jean Morel et Pauline Basquin lors de l’édition 2022 

Le compte-à-rebours pours les épreuves olympiques de Paris 2024 est lancé depuis plusieurs mois. Le récent passage sous les 500 jours a rappelé la proximité de l’événement planétaire. Les Internationaux de Dressage de Compiègne, avec en point d’orgue la Coupe des Nations, deuxième des six étapes du prestigieux circuit FEI Nations Cup, marqueront une étape importante pour toutes les équipes. Particulièrement présents sur le circuit Coupe du monde du dernier hiver, les dresseurs français ont montré une belle progression. Prometteur avant leur prestation dans un mois sur les pistes du stade équestre du Grand Parc ! Chef d’équipe et sélectionneur de l’équipe de France de dressage, Jean Morel décrypte les raisons de cette progression et surtout ses objectifs pour la 12ème édition des Internationaux de Dressage de Compiègne.

Après un an passé à la tête de l’équipe de France, quel est votre état des lieux ?
Il a fallu décomplexer tout le monde, et surtout donner sa chance à tout le monde. Certains ne sortaient plus pour X raisons. Je leur ai dit : ‘’d’abord vous sortez, et après on discute’’. Un cheval de Grand Prix, c’est un cheval qui fait des concours, qui peut faire un concours par mois, qui peut encaisser un travail sur l’année. Ils étaient un peu « confort » chez eux à la maison, aujourd’hui, ils se battent contre les autres. Et on s’aperçoit que les Français ne sont pas moins bons que les autres, ils ont juste un peu moins d’expérience. Ils sont bien vus avec une équitation plus légère, plus harmonieuse. C’est ce style qui est aujourd’hui demandé. On le voit à travers Pauline (Basquin), Corentin (Pottier), Morgan (Barbançon), ou encore Alexandre (Ayache) qui fait aussi des efforts dans sa manière monter et de présenter. Tous prennent des points grâce à cette jolie équitation. Il y a encore des progrès à faire évidemment, nous ne sommes pas encore champions olympiques mais nous progressons. Nous avons trois ou quatre cavaliers qui émergent. Ils commencent à être acceptés dans différents concours et à être mieux considérés. C’est parce qu’ils se sont pris en charge. Ils font tous des efforts. C’est un effort en temps mais aussi un effort financier pour eux et leurs propriétaires car même si nous avons créé des aides parallèles pour tout le monde, ça ne couvre pas tous les frais. Nous sommes avec eux et nous les défendons partout. Il leur manquait ce coup de boost.

Quelle est la suite du programme ?
Nous allons entrer dans le vif du sujet avec le CDI 4* au Mans où nous allons commencer à faire une sélection. Il y a ensuite le CDI 5* Fontainebleau avec un gros plateau, et ensuite bien évidemment le CDIO 5* de Compiègne. Après Compiègne, nous irons à Rotterdam, peut-être à Falsterbo et nous essaierons d’aller à Aix-la-Chapelle. Viendront ensuite les Championnats d’Europe à Riesenbeck (Allemagne, 4-10 septembre 2023). Il faut commencer à créer un esprit d’équipe. On sent déjà la pression des Jeux olympiques. Ils sont chauds ! Mais je veux que ça reste propre, que chacun fasse le maximum pour être qualifié mais que tout reste correct. Ce n’est jamais évident car les Jeux olympiques, ça rend fou ! Surtout que nous serons à Versailles et qu’ils ne seront que trois. Avec seulement trois chevaux pour les Jeux olympiques, nous n’avons pas de joker. Il faut trois chevaux réguliers et c’est ce que nous rechercherons dans l’année à venir. Avec des cavaliers qui ne tremblent pas, des compétiteurs qui savent monter, présenter et dresser. Aujourd’hui, nous savons dresser, nous savons monter, nous devons encore travailler sur la présentation.

Comment allez-vous aborder le CDI 5* de Compiègne ?
Nous sommes fiers d’avoir un tel rendez-vous en France. Compiègne est un très beau concours qui est très bien organisé. C’est une chance d’avoir une Coupe des Nations en France de ce niveau-là. C’est en plus un concours qui est très convivial. Les aménagements l’ont rendu encore plus beau. Les pistes sont irréprochables, les écuries sont proches et très accessibles. Et puis c’est chez nous ! Avec Madame Marini, nous allons essayer de mettre un cheval supplémentaire dans le 5 étoiles et d’autres dans le 3 étoiles car il faut aider nos cavaliers. Il faut que tout le monde tire dans le même sens. Compiègne c’est surtout une première Coupe des Nations. Par rapport à une épreuve individuelle, la manière de monter est différente. Sportivement, nous espérons y briller. Ce n’est pas évident mais nos cavaliers travaillent pour ça. Ils ont fait des efforts tout l’hiver. Pour la première fois, nous allons arriver à Compiègne avec des chevaux déjà dans la compétition et qui se sont déjà battus ces derniers mois. Nous alignerons notre meilleure équipe ! Participer c’est bien, mais nous aimerions bien grimper au classement. Pourquoi pas prendre une petite place sur le podium. L’année dernière, nous l’avions frôlée en étant moins bien. C’est notre objectif. »

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La relève du dressage également conviée à la fête

En parallèle du CDIO 5* FEI Nations Cup, des CDI3* et CDI1*, quatre épreuves internationales pour les plus jeunes (CDI U25, CDI Jeunes cavaliers, CDI Juniors et CDI Poneys), animeront les différentes pistes du stade. Les Internationaux de dressage de Compiègne constitueront le temps fort d’un programme printanier très dense avec également au cœur du stade équestre du Grand Parc, le Compiègne CSIO, du 27 au 30 avril (CSIO Poneys, children, juniors, jeunes cavaliers et U25) et le Compiègne Classic, du 12 au 14 mai (CSI 3*, CSI 1*, CSIYH* et CSI Am).

SANTI SERRA POUR CONCLURE LE RENDEZ-VOUS

À l’issue des compétitions, le dimanche 7 mai, après-midi, Santi Serra, artiste équestre mondialement connu et reconnu, émerveillera tous les spectateurs. Un formidable bouquet final après trois jours de très grand sport. Dans leur spectacle, Santi Serra et ses artistes mettront une fois encore en avant tout l’amour transmis aux chevaux mais aussi aux chiens et aux oiseaux. Fascinant.

Entrée libre tout au long des 3 jours – Parking gratuit – Points de restauration sur place